Pic pétrolier

La consommation mondiale de pétrole estimée à 2500 l/personne/an (4000 l en France) : notre dépendance est totale.
L’important n’est pas la dernière goutte de pétrole, mais le pic : la production diminue et le prix augmente.

Indications que le pic approche :

  • C’est l’offre et non plus la demande qui dicte le prix ;
  • Pic de découvertes en 1965, pas de gisement géant depuis 25
    ans ;
  • Depuis 2005, la demande augmente lentement malgré les prix
    élevés ;
  • La consommation surpasse les volumes découverts depuis 1981 :
    on découvre 1 baril pour 4 consommés ;
  • Les pétroles découverts sont de moindre qualité ;
  • Les investissements se tournent vers les pétroles de moindre
    qualité et chers à extraire ;
  • Les compagnies pétrolières diversifient leurs
    investissements (fusions, rachats de leurs actions, autres
    énergies) ;
  • 60 pays producteurs sur 98 en déclin ; la production de l’Arabie
    Saoudite n’augmente pratiquement plus.

Pour quand ?

La fourchette des prédictions tend à se rétrécir, entre 2010 à 2015 le plus souvent. L’AIE a fini par reconnaître le problème et prévoit un goulet d’étranglement pour 2011-2012.

L’Agence Internationale de l’Énergie, organisme de l’OCDE basé à Paris, a publié un rapport annuel « Perspectives énergétiques mondiales 2010″. Dans ce rapport, l’Agence utilise pour la première fois l’expression « pic pétrolier » et annonce que le pic de production du pétrole conventionnel est passé en 2006.

L’ Agence prévoit un pic de production tous pétroles confondus (incluant le gaz naturel liquéfié) en 2035.  La croissance de la production montrée sur le graphique  correspond a un rythme de croissance annuelle de 1,5 % en moyenne. Or, le rythme de croissance de la demande est actuellement plus proche de 2,5 %, tiré par la Chine et l’Inde. L’AIE espère que le développement des énergies renouvelable et du nucléaire ainsi que l’amélioration des performances énergétiques de ces pays permettront de fournir la différence de 1 %. Mais l’Agence souligne que ce développement est à l’heure actuelle beaucoup trop lent.
La production maximale atteinte en 2035 est de 99 millions de barils par jours (mb/d), soit une baisse par rapport a l’estimation de 2005 (120 mb/d) et celle de 2009 (105 mb/d). De fait, l’Agence n’a cessé de revoir ses estimations a la baisse.